Methodologies de la recherche scientifique
La méthodologie, ou méthode, est la manière dont le chercheur procèdera pour réaliser ses expériences. Elle découle directement de l’hypothèse que souhaite vérifier le chercheur.
On peut distinguer plusieurs types méthodologiques :
- La méta-analyse : étudier et comparer les résultats de recherches précédentes
La méta-analyse permet, par exemple, de compiler les résultats de toutes les études sélectionnées au travers de critères fixés au préalable. La méta-analyse inclue des patients de différents pays, à différentes périodes en fonctions des études sélectionnées, soit un grand échantillon. Il s’agit donc d’une méthodologie d’intérêt dans les maladies rares où les populations concernées sont de petite ampleur.
- La méthode expérimentale : il s’agit de tester l’effet d’une variable (ou de plusieurs) sur la variable à expliquer
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- In vivo : qui s’effectue à l’intérieur d’un organisme vivant
Ces tests nécessitent de faire appel à des modèles biologiques (souris, rat, lapin…) qui reproduisent, le plus fidèlement possible, le phénomène étudié (on parle alors de ‘gold-standard’)
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- In vitro : qui s’effectue en dehors de tout organisme vivant (culture cellulaire, organoïdes…)
- In silico : qui s’appuie sur des simulations numériques utilisant des modélisations
- L’enquête : il s’agit de recueillir des données auprès d’un échantillon d’individus ou de situations.
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- Qualitative : apporte des éléments plus directs et plus approfondis sur une réalité plus restreinte
- Quantitative : apporte une information chiffrée étendue et généralisable
- L’étude de cas (ou monographie) : analyse approfondie d’un phénomène complexe, dans un lieu et un espace donné
- La méthode ethnographique : observation globale et dans la durée d’un phénomène ou d’une population par un contact direct du chercheur avec la réalité
- La recherche-action : l’action apporte des connaissances que l’on n’aurait pas obtenues par la seule étude « extérieure » sans intervention
La recherche participative
Elle consiste en une participation citoyenne (associations de patients, ONG…) à la recherche, en association avec des chercheurs académiques, pour construire et mener ensemble un projet de recherche. L’objectif est de produire des connaissances avec un intérêt scientifique dont on est assuré qu’il répondra aux besoins du partenaire citoyen.
Elle nécessite un dialogue concerté en amont et une définition claire des rôles de chacun, à chaque étape du projet (construction, réalisation, propriété et utilisation des données, valorisation…).
Ainsi l’AAP SHS de la Fondation Maladies Rares FMR finance des projets co-construits entre une association de patients, un chercheur SHS et un clinicien.
Pour aller plus loin :
- Charte des sciences participatives en France : https://urlz.fr/iaEF
- https://pro.inserm.fr/rubrique/recherche-responsable/recherche-participative/vers-de-bonnes-pratiques-de-recherche-participative
relecture des protocoles de recherche
Les protocoles de recherche bénéficient grandement de la relecture par les associations de patients concernés. Ainsi, plusieurs comités de relecteurs existent, par exemple à l’Inserm (https://urlz.fr/iaEZ) ou encore à l’INCa (https://urlz.fr/iaF1).
Témoignages à venir.
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